Quando quero me despedir ou saudar um(a) amigo(a) à moda antiga, aqui na websphere, abro o volume de Correspondências de Bernanos (1) e copio alguma coisa do fecho de alguma de suas maravilhosas cartas a amigos, editores, críticos etc.
Hoje, pensando sobre a realidade política e literária do Brasil, abro o tomo do “velho urso” numa página ao acaso e me deparo com isso:
“Madame,
Je suis un ours, le plus ours des ours, mais bien désolé de sa ourserie, et qui trouve que la vie des ours est bien longue pour l’agrément qui’ls en ont.
Votre trop généreuse et trop gracieuse sympathie est ainsi cruelle sans le savoir. Je ne la mérite pas. Je ne puis plus seulement ouvri l’un de vos livres sans rougir de vous avoir laissée ignorer qu’ils sont depuis longtemps mes ennemis familiers (…)
E isso:
“Mon bien cher ami,
Dieu vous rende au centuple ce que vous m’avez donné – la certitude qui pour un petit instant m’a fait tel que votre douce amitié me souhaite et me voit ! En pleine tristesse, en plein abandon, en plein dégoût, votre magnifique témoignage m’a littéralement éclaté dans le coeur… J’aurais pu vous écrire plus tôt : j’avais presque peur d’user ma joie… Et quelle joie, mon ami ! Car je n’écris que pour vous, et nos frères de race. Je n’espérais donc remercie chèrement, naïvement, de toute mon âme.
Il est à vous, ce livre. Je manquais tellement de courage et de confiance ! Un seul mot de vous m’eût fait tout lâcher. C’est une autre grande joie de vous le laisser, de vous le confier. Je vous enverrai le second exemplaire, incessamment. Je vous écrirai de nouveau.
Bien tendrement vôtre,
G. Bernanos.
Esse tipo de franqueza e fraternal afeto só o vejo (entre escritores brasileiros) nas cartas de Alceu Amoroso Lima a Jackson de Figueiredo.
E o leitor há de me perguntar: por que ler (e reler) essas cartas tão antigas ?
– Eis que a correspondência nos revela segredos (e mistérios) da alegria (dos anseios e da melancolia) da vida dos escritores que amamos. É como olharmos pela janela iluminada que só nos revelara apenas a sombra do homem curvado sobre a escrivaninha com a pena suspensa, à espera da próxima frase. Quando falam com os amigos mais próximos (e leais – nota 2), é como se abrissem seu coração como o fazem conosco, seus leitores dezenas de anos depois.
As cartas que transcrevo são de 1925/26, portanto, com idade de quase 90 anos… et pourtant continuam “à éclater dans le coeur…”
Eia, pois, que essa é a legenda de Bernanos, de quem assistimos, com alegria, um Revival Bernanos no Brasil 2011/12, graças aos lançamentos da editora É Realizações e aos grupos (em sua maioria compostos por jovens) que o rediscutem, como um dos católicos escritores mais interessantes do séc. XX.
Bom fim-de-semana a todos.
Bien amicalement à vous,
Beto.
+++++
Fonte: (1) “BERNANOS, Georges. “Correspondance”. Tome I:1904-1934. Ed. Plon, 1971. Pág. 272 et 191. A primeira transcrição é de uma carta à escritora Anna De Noailles, publicada no “Table Ronde”, abril de 1954. A segunda, ao amigo Robert Vallery-Radot, em 21.05.1925 (Ascension).
(2) “Dans une lettre à Jorge de Lima peu de temps avant son départ du Brésil, le 8 janvier 1945, il écrit: ‘ Je vous prie donc de détruire les lettres inconvenantes ou injustes, sauf si par hasard elles contiennent un jugement intéressant et révélateur de ma pensée, de mon naturel, de mon être enfin, bien affermi et raffermi. Quant à celles qui contiennent des blagues, de simples amusements, des choses insensées (mes lettres en sont pleines), vous feriez miux de les déchirer…’ Comment ses correspondants n’auraient-ils pas rspecté l’esprit de ce voeu de Bernanos, quitte à être moins sévères que lui pour les ‘simples amusements’ qui, eux aussi, sont révélateurs d’une manière d’être et de sentir la vie ? (op.cit, pág. 11).
Cher ami,
Permettez-moi de vous remercier pour votre article sur notre cher Bernanos ! Hélas, le message de vérité qu’il nous adressait, avec toute la force courroucée qui était la sienne, n’est plus guère entendu dans sa propre patrie… En cette année du centenaire de la Grande Guerre, Charles Péguy – dont notre gauche, si friande de commémorations, vante d’autant plus volontiers le socialisme qu’il est à mille lieues de son indigeste bouillie sociale-libérale – reste l’unique figure d’intellectuel chrétien encore digne d’être saluée. J’aime et admire Péguy, est-il besoin de le dire ? mais l’hypocrisie de certains de ses laudateurs m’irrite vraiment. Aussi,pour un vieil homme comme moi, à la mémoire longue, est-ce un sujet de réconfort et d’espérance de constater qu’un intellectuel de votre stature s’emploie à conserver vivantes, dans le pays où se joue sans doute une part décisive de notre avenir, la mémoire et l’influence de cet immense écrivain français, chrétien sans concession et fidèle ami et admirateur du Brésil, son autre patrie.
Bien amicalement à vous,
JLBO
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Cher ami,
Permettez-moi de vous remercier pour votre article sur notre cher Bernanos ! Hélas, le message de vérité qu’il nous adressait, avec toute la force courroucée qui était la sienne, n’est plus guère entendu dans sa propre patrie… En cette année du centenaire de la Grande Guerre, Charles Péguy – dont notre gauche, si friande de commémorations, vante d’autant plus volontiers le socialisme qu’il est à mille lieues de son indigeste bouillie sociale-libérale – reste l’unique figure d’intellectuel chrétien encore digne d’être saluée. J’aime et admire Péguy, est-il besoin de le dire ? mais l’hypocrisie de certains de ses laudateurs m’irrite vraiment. Aussi,pour un vieil homme comme moi, à la mémoire longue, est-ce un sujet de réconfort et d’espérance de constater qu’un intellectuel de votre stature s’emploie à conserver vivantes, dans le pays où se joue sans doute une part décisive de notre avenir, la mémoire et l’influence de cet immense écrivain français, chrétien sans concession et fidèle ami et admirateur du Brésil, son autre patrie.
Bien amicalement à vous,
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