PIERRE RONSARD (1524-1585).
Tradução de Mário Laranjeira.
OS AMORES DE CASSADRA
Sonetos (II)
Céu, ar e ventos, montes e vargedos,
Bífidos cerros, matas verdejantes,
Ribas tortuosas, fontes ondulantes,
Capões de mato, e vós, verdes bosquedos;
Antros musgosos, fendas nos rochedos,
Prados, botões, capins, flores rubentes,
Morros, vinhas, e praias fulvescentes,
Gastine, Loir, e vós, versos não ledos,
Pois que, ao partir, roído de pesar,
Ao teu olhar o adeus não pude dar,
Que perto e longe o amor me prende assim,
Eu vos suplico, céus, planícies, montes,
Capões, florestas, ribas, antros, fontes,
Prados e flores lho digais por mim.
***
Original
Sonnets (II)¹
Ciel, air et vents, pleine et monts découverts,
Tertres fourchus et forêts verdoyantes,
Rivages torts, et sources ondoyantes,
Taillis rasés, et vous, bocages verts;
Antres moussus à demi front ouverts,
Prés, boutons, fleurs et herbes rousoyantes,
Côteaux vineux et plages blondoyantes,
Gastine, Loir, et vous, mes tristes vers,
Puisqu’au partir, rongé de soin et d’ire,
A ce bel oeil l’adieu je n’ai su dire,
Qui près et loin me détient em émoi,
Je vous suplli’, ciel, air, vents, monts et plaines,
Taillis, fôrets, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi.
*Fonte: Poetas Franceses da Renascença, Seleção, apresentação e tradução de Mário Laranjeira, S. Paulo: Martins Fontes Edit., 2004, p.70/1. Leia Mais: En Français.
¹ Obs.: este site dedicado espeicalmente a RONSARD, traz este soneto sob o nr. 66.
Amanhã, publicarei a tradução deste Florilège de Ronsard:
Ode à Cassandre
**********************
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
CurtirCurtir